Les canotiers de la SNSM, Station du Havre
Par teddy, dans MER -# 11 - Fil RSS
Lors de mes différents reportages en mer, j’ai pu appréhender toute la violence des éléments et le danger encouru chaque jour par les professionnels de la mer. En mer, l’accident n’est jamais très loin et toujours imprévisible. Dans ces moments-là, des hommes et des femmes répondent présent pour éviter le pire : les sauveteurs bénévoles de la SNSM. Il me paraît important de mettre un coup de projecteur sur un des “métiers” de la mer trop méconnu du grand public. J’insiste sur le terme de métier ; ces marins qui bénévolement ont choisi de porter assistance aux personnes en difficultés en mer, ne font pas profession du sauvetage, mais l’exigence est professionnelle, ils n’ont pas droit à l’erreur. La vie des canotiers est ponctuée par le bip qui peut sonner à tout instant, il faut alors agir vite et bien ; chaque minute compte quand il s’agit de sauver des vies et l’erreur est inacceptable. Chacun sait ce qu’il a à faire, les gestes sont mécaniques. Les entraînements réguliers doivent permettre d’agir au plus juste et au plus précis sans tergiversations. Ces hommes et femmes n’ont pas de répits, ils se doivent toujours d’être disponibles, prêt au cas où... Cela demande parfois des sacrifices importants, mais il faut assumer et continuer cette tâche noble et pas toujours reconnue par tous.
Bertrand Caillet, psychomotricien, patron de la vedette.
“Les interventions les plus marquantes sont sans doute celles où on doit récupérer un cadavre. On ne part jamais dans cette optique lors d’une recherche en mer, même si on sait que cela peut arriver, on refuse d’y penser d’emblée. Ce sont les sortie plus difficile dans le sens où elles nous amènent à des questionnements personnels sur des choses qui sont le fondement de l’humanité. La SNSM concourt a être confronté à ce genre de questions, alors que dans la vie de tous les jours on peut très bien y échapper, d’ailleurs la société nous y encourage”.
Cédric Dumoulin, dessinateur en bureau d'étude.
"Le pire c'est le véliplanchiste qui nous fait armer la vedette, sortir, et une fois qu'on est sur zone, on le voit sur la plage avec sa planche à la main... La plupart des gens ne savent pas qu'on est bénévole".
Jack Le Guen, mécanicien automobile.
"Chaque matin, je passe faire le tour de la vedette avant le boulot, c'est devenu un rituel afin de maintenir en permanence le bateau prêt à l'appareillage. Plus qu'une activité, la SNSM est por moi un mode de vie".
Jean-Jacques Vauchel, psychologue clinitien.
"on est là parce que quelqu'un a besoin d'aide, c'est tout. Sauver ? Je ne sais pas si on peut dire ça... Il y a une chaleur qui se dégage au moment du coup de main. c'est ce dont on rêve lorsqu'on est en mer, dans le gros temps et en difficulté : trouver des gens qui sont là au bon moment".
Jean Michel Saillard, réceptionnaire chez Peugeot.
“A bord de la vedette, on doit tous être très polyvalent, prêt à intervenir sur n’importe quel type d’intervention. Notre formation passe également par des exercices d’alpinismes utiles pour les évacuations sanitaires sur des cargos ou des ferry. Par gros temps faire glisser une civière le long de la coque d’un cargo est une opération délicate, l’équipe doit à ce moment être parfaitement coordonnée”.
Monique Grégoire, ingénieur en génie civil maritime.
“Il est parfois difficile d’expliquer lors d’un repas de famille ou entre amis de tout laisser en plan pour courir à la vedette. Le bip, on vit avec ; dès qu’il sonne, on a de suite une montée d’adrénaline. Impossible de savoir à l’avance si l’intervention a un caractère d’urgence mais il faut garder à l’esprit que cinq minutes peuvent sauver une vie”.
Olivier Saiter, maître nageur.
"Récemment, en intervention, sur un voilier qui était échoué au Cap de la Eve la tention était terrible. Il y avait environ quatre mêtres de creux, on ne pouvait donc pas intervenir avec la vedette ou le zodiac, ça déferlait de trop. J'ai donc du me jeter à l'eau pour tirer la remorque".
Philippe Lebras, guetteur cémaphorique.
“Je me rappelle avoir participé aux recherches sur le naufrage du risque tout un chalutier fécampois ; de nuit, les conditions météo était très défavorables. On roulait bord sur bord, on a patrouillé pendant plusieurs heures sachant pertinemment qu’on avait peu de chance de retrouver des survivants. Le chalutier a finalement sombré corps et biens. Dans ces moments là, c’est difficile de rentrer à terre”.
Jeté du Havre.
La vedette 1ère classe charles Le Meur est appeler pour le remorquage d'un voilier en dificulté, vent force 8, mer grosse.
Station de sauvetage en mer du Havre. septembre 2002.
station de suvetage en mer de Dauville.
Par 45 noeuds de vent, le charles Lemeur sort au large du Cap de la Hève pour une assistance technique.
exercice de remorquage avec la vette SNSM de Dauville.
exercice de remorquage avec la vette SNSM du Dauville. / Rentré dans le port du Havre aprés le remorcage d'un voilier en dificulté.
Aprés une intervention, Bertrand, le patron de la vedette et Eric, le second fond le bilan de la sortie.
Assistance d'un voilier en dificulté de nuit.
Passage d'une remorque de nuit lors d'une assistance à un voilier en dificulté.
Passage d'une remorque, de nuit lors d'une assistance à un voilier en dificulté.
Jean Jacque Vauchel sauveteur bénévole depuis octobre 2001.
Exercice d'hélitreuillage avec la sécurité civil.
Exercice d'hélitreuillage avec la sécurité civil.
Evacuation sanitaire sur le chimiquier "Stolt Ruffin". deux marins ont été trouvés sans connaissance en fond de cale. pour ce type d'intervention, la SNSM intervient en collabaration avec le SAMU 76.
Evacuation sanitaire sur le chimiquier "Stolt Ruffin". deux marins ont été trouvés sans connaissance en fond de cale. pour ce type d'intervention, la SNSM intervient en collabaration avec le SAMU 76.
Evacuation sanitaire sur le chimiquier "Stolt Ruffin". deux marins ont été trouvés sans connaissance en fond de cale. pour ce type d'intervention, la SNSM intervient en collabaration avec le SAMU 76.
Commentaires
#1 - Le samedi 21 juin 2008 à 23:57, par fils rss
Ajouter un commentaire
Les commentaires pour ce billet sont fermés.